20 octobre
Ma plaie supure toujours mais ça suit son cours. On me fait des drainages à travers la cuisse et j'ai pleine confiance dans une guérison prochaine.
Ma plaie supure toujours mais ça suit son cours. On me fait des drainages à travers la cuisse et j'ai pleine confiance dans une guérison prochaine.
Depuis quelque temps une brave dame s'est attachée à notre chambre ; est pour nous d'un dévouement exceptionnel - Elle s'appelle madame Pousset - Son mari vient aujourd'hui avec son auto pour prendre ceux qui peuvent marcher, et les conduire à la messe. J'en profite et me lève pour la 1ère fois, je vais aussi à la messe.
Je commence à bien marcher avec mes béquilles et compte les quitter bientôt - ma blessure est fermée du milieu et comme les ouvertures externes poussent trop vite, le médecin les brûle au nitrate.
J'ai abandonné mes béquilles et n'ai plus de pansement, je m'aide encore d'une canne, mais ça va très bien.
(Henri est au deuxième rang, le dernier soldat sur la droite)
Départ pour le château de Rêve où je dois passer une convalescence de 20 jours. Le fils de notre bonne Mme Vivier me remet une petite boîte dans laquelle je trouve 3 billets de 5 frs - Ce doit être de mon médecin des 2 infirmières.
Ma convalescence s'est prolongée de quelques jours, j'ai passé mon temps a chasser le lapin - J'y ai été d'autant plus heureux que pour la première fois depuis mon départ de Bruxelles, j'ai reçu deux fois des nouvelles des miens. 1 fois le 26 décembre - et la seconde fois le 8 janvier.
3h d'après-midi retour à Romorantin.
7h soir départ en permission pour Avremesnil en passant par Villefranche - Paris - Dieppe - Geures